Visioconférence ou ce que la Justice donne à voir

Suite au mouvement de protestation du personnel pénitentiaire qui a gagné tout la France et par conséquent également la Maison d’arrêt de l’Elsau, les prévenus n’ont pu comparaître en comparutions immédiates lundi dernier. Le Tribunal avait mis en place une visioconférence et n’a pas entendu les arguments de la Défense sollicitant un renvoi des dossiers. Pourtant l’évocation du même dossier pendant plus de deux heures, un détenu qui n’entendait pas les questions qui lui étaient posées, les bruits de la Maison d’arrêt en fond sonore, démontrant d’ailleurs à quel point la confidentialité de l’entretien du prévenu et de son Avocat quelques minutes avant le début de l’audience était garantie, suffisaient pour se convaincre que cette Justice faisait peine à voir.

Conditions d’accueil décentes des demandeurs d’asile et mobilisation

26 janv.2018 – La préfecture du Bas Rhin condamnée par le Tribunal administratif de STRASBOURG dans le cadre d’une procédure de référé-liberté à trouver un hébergement d’urgence à une famille et leur bébé de 18 mois qui étaient en attente d’enregistrement de leur demande d’asile.

Il s’agit d’un exemple parmi d’autres, malheureusement. Depuis le mois de décembre 2017, une dizaine d’avocats se mobilisent pour faire valoir les droits des demandeurs d’asile à un hébergement décent.

Plusieurs associations ont noté que de nombreuses familles composées d’enfants, de personnes malades ou encore de femmes enceintes se retrouvent sans logement et sans ressources à dormir à la rue pendant plusieurs semaines soit avant d’obtenir l’enregistrement de leur demande d’asile soit avant d’obtenir une place dans le dispositif d’hébergement pour demandeurs d’asile.